Vivre en Prose et en Poésie; un pari gagné
Une jeunesse brave et courageuse embrasse toujours une notion de lumière et de clairvoyance. Une lumière de prospérité, de changement et d’espoir. Conscient de cette réalité, Wood Jude Jean et Pacorme Emmanuel : deux jeunes haïtiens engagés, amoureux de l’art, saturé de talents, qui, pour égayer l’art haïtien et pour faire plier du genoux la tendance dénommée <<rabòday>>de notre société ont trouvé digne et nécessaire de créer une initiative littéraire baptisée ;<<Vivre en Prose rose et en Poésie>>
Ayant pour thème <<Lawouze>>, cette journée de libre partage littéraire et culturel avait pour but de créer un univers chez les jeunes talents de notre contemporain à savoir: les écrivains en herbes, les jeunes poètes les jeunes chanteurs et slameurs, car pour eux << si les poètes ne trouvent pas un espace émergent il sera impossible de vivre sa passion>> disait le modérateur de cet événement: Pacorme Emmanuel. Le menu de cette activité extraordinaire était tout à fait splendide. Étant une journée instructive et regorgée d’humour à tous égards, ils ont débuté avec une causerie autour du roman Best sceller de Jaques Roumain intitulé << Gouverneur de la rosée>> dont l’intervenant est un écrivain compétent Sonson Mathurin, de son vrai nom Roudolph Mathurin. Au cours de cette causerie l’intervenant racontait le parcours du fameux roman à savoir: les différentes interprétations dans plus de 20 langues, il a aussi mis l’accent sur son succès à l’échelle international et les deux premières fois qu’il à utiliser le titre avant sa publication. La première fois c’était dans une conte titré: l’histoire du petit ami et des grands loups écrit pour son fils Daniel alors qu’il est en prison. De part l’histoire de l’oeuvre, l’Intervenant fait un rapport entre ladite oeuvre et l’analyse schématique 32-34 du même auteur qui selon le conférencier est le premier ouvrage à formuler de manière systématique la guerre, la bataille, la lutte en forme de race et de classe sociale.
Devant un public composé d’artistes et de cadres, tous avec un même point commun: la littérature haïtienne se joignent avec le conférencier pour montrer que le gouverneur de la rosée envoie un message de transformation, de démystification pour contrecarrer la croyance des habitants qui pensent qu’ils ne peuvent rien faire. Ainsi l’auteur conclut sa magistrale intervention pour dire que: << c’est nous qui devons sauver Haïti, car les étrangers ne peuvent jamais l’aimer plus que nous>>
Passé de conférence aux performances, cet événement avait tout à plaire aux beaux esprit. Dépourvu de formalité, en respectant les principes du sens de leurs talents, ces jeunes qui ont choisi de mettre en exergue l’art Haïtien passent à tour de rôle pour exhiber leur talent au grand public. Des artistes comme des slameurs, des prosateurs, des humoristes et des chanteurs protestent à leur manière et une part ont une joie infaillible de trouver un espace pour vivre leur passion entre eux. Celle qui donne du sens à leur vie. Authentique, original, hors pair, sans égal.. sont les expressions qui peuvent décrire cette journée littéraire de grande envergure.
Dans une société où chaque action positive est une militance. En ce sens, <<Vivre en Prose et en Poésie>> choisie de militer en créant des nobles activités artistiques, puisque l’art est une flamme qui ne s’éteindra jamais. Souhaitant être une structure à caractère éducative, artistiques et sociale, les initiateurs de cette dite initiative: Wood Jude Jean et Pacorme Emmanuel s’imposent déjà dans la société de manière pûrement inspirante et instructive et commence à gravir les échelons dont chaque pas leur permet d’atteindre le succès tant désiré. Ainsi ils posent leurs premières pierres pour la construction d’une meilleure société car ils savent que la jeunesse est le présent du pays et non le future.
Saphira MARCÉNAT
Animatrice et présentatrice de formation, conférencière et promotrice de la lecture.