Un regard sur les missions non accomplies de l’université haïtienne

L’éducation supérieure, moteur du progrès, fait face à des défis en Haïti. L’accès restreint, entravé par des barrières financières et une infrastructure défaillante, exclut de nombreux talents, compromettant ainsi le rôle égalisateur de l’université. Les programmes de recherche, sous-financés, limitent la capacité des institutions à aborder les problèmes cruciaux du pays, entravant ainsi leur contribution au développement.

La déconnexion entre les programmes académiques et les besoins du marché du travail génère un chômage persistant parmi les diplômés. L’absence d’engagement communautaire réduit l’impact positif potentiel sur la vie quotidienne des citoyens. De plus, l’infrastructure éducative défaillante entrave la qualité de l’éducation et de la recherche, entrainant une préparation insuffisante des étudiants.

Au-delà de ces lacunes, l’université haïtienne semble dépourvue d’une vision stratégique claire. Les programmes inadaptés aux besoins économiques forment des diplômés mal équipés, aggravant ainsi les défis professionnels. La bureaucratie et la corruption sapent la confiance envers le système éducatif, accentuées par des retards fréquents et des processus d’inscription défaillants, dissuadant ainsi les étudiants talentueux.

L’université haïtienne semble en effet présenter des lacunes significatives dans divers domaines. En matière de recherche, les programmes semblent être confrontés à des défis de financement, entravant ainsi la capacité de l’université à proposer des solutions concrètes pour les problèmes auxquels le pays est confronté. Cette limitation peut contribuer à un manque d’impact significatif sur le développement national.

De plus, la focalisation sur l’augmentation des frais de scolarité, au lieu de proposer des solutions accessibles, a conduit à l’abandon massif d’étudiants. Cette réalité économique a également incité certains jeunes à quitter le pays à la recherche de meilleures opportunités, soulignant ainsi une défaillance dans la mission de l’université de préparer les étudiants à contribuer au développement local.

En l’absence d’une approche proactive pour résoudre ces problèmes, l’université haïtienne semble avoir failli dans son rôle essentiel de catalyseur de changement et de progrès dans la société. Une réflexion approfondie et des réformes significatives pourraient être nécessaires pour revitaliser cette noble institution et rétablir son engagement envers le développement durable du pays.

Géraldine Alcénat PÉPÉ