Préfacer un livre est avant tout un art et un plaisir

La préface sert à introduire l’oeuvre créée. Elle se place donc en tête de l’ouvrage afin de le présenter. Elle peut permettre de convaincre le lecteur ou le destinataire de l’intérêt de l’oeuvre, des raisons qui ont poussé à l’écriture ou des personnes qui ont pu inspirer l’oeuvre.

En fait, tout texte placé au début d’un ouvrage pour le présenter et le recommander au lecteur, en précisant éventuellement ses intentions ou en développant des idées plus générales est une préface. Cette dernière peut être écrite par l’auteur du livre lui-même (dans ce cas, on parle du préambule) ou par une personne qui lui est chère. C’est parfois ou même souvent une personne qui a eu un rôle important dans l’écriture du livre.

A quoi sert une préface ?

1) Informer;

2) Justifier un choix;

3) Donner envie de lire les textes présentés;

4) Expliquer le texte;

5) Présenter;

6) Offrir un point de vue original;

7) Marque le lecteur.

La rédaction d’une préface doit être organisée, ce qui signifie que cette préface doit comporter une introduction, un plan de préférence en trois parties, et une conclusion. Dans tous les cas, les textes sélectionnés pour l’anthologie doivent être présentés avec précision, en notant le titre, l’auteur, la collection et l’année de publication.

Conseils pour bien rédiger une préface

Par son propos très personnel et adapté au livre qu’elle introduit, chaque préface est unique. Cependant, il existe quelques règles simples à suivre pour rédiger une préface de qualité.

Une préface est concise

Première règle pour rédiger une bonne préface : soyez concis. Si les pages d’introduction du livre sont trop longues, aucun lecteur ne prendra le temps de les lire. Il préférera se plonger directement dans l’histoire du livre. Alors allez droit au but en trois à quatre pages maximum.

Une préface ne dit pas tout

Si une préface introduit l’auteur et le texte qui va suivre, elle ne dévoile pas toute l’histoire, au risque de gâcher le suspense. Gardez le mystère et donnez simplement envie au lecteur de savoir ce qui va se passer dans les pages suivantes.

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Une préface est écrite à la fin

Une bonne préface est écrite lorsque le travail est terminé. C’est évident quand c’est écrit par quelqu’un d’autre que l’auteur du livre, mais moins quand c’est l’auteur lui-même qui l’écrit. En effet, une préface est une sorte de poteau indicateur. Si vous l’écrivez avant que le livre ne soit terminé, vous courez le risque d’indiquer la mauvaise direction à vos lecteurs.

Une préface est amicale

Une préface n’est pas un exercice de critique littéraire. Elle est naturellement bienveillante. Tant au niveau du sujet traité, de la manière dont cela a été fait, et, bien sûr, de la personnalité de l’auteur du texte. N’oubliez pas que le but principal d’une préface est d’inciter le lecteur à acheter le livre et à le lire.

Une préface est sincère

Enfin, une préface donne le point de vue d’une personne par rapport à un auteur et à son œuvre. Elle doit expliquer les raisons qui ont poussé l’auteur à écrire le livre. La préface doit donc être sincère et refléter l’intérêt porté au travail présenté.

Quelle préface d’un livre selon son genre littéraire ?
Le genre littéraire de votre ouvrage est décisif dans l’écriture de votre préface. Passons en revue les différents types de livres et leur préface idéale.

La préface d’un roman
Vous avez de nombreux choix pour écrire la préface d’un roman. Vous pouvez expliquer pourquoi avoir voulu placer votre intrigue au temps de l’Antiquité ou dans le monde de l’agriculture moderne par exemple.

C’est également possible d’expliquer comment ce récit d’amour ou cette histoire de meurtre est né dans votre esprit. Confiez à votre lecteur vos sentiments profonds lorsque vous avez écrit votre manuscrit.

La préface d’un livre autobiographique
C’est un exercice délicat d’écrire la préface d’un livre autobiographique. Vous pouvez essayer d’expliquer vos motivations pour écrire ce récit à vos lecteurs.

C’est aussi le bon endroit pour rendre hommage à tous les gens qui apparaissent dans votre livre, ou pour préciser si certains noms ont été modifiés.

La préface d’une anthologie
Une anthologie a pour but de réunir les meilleurs écrits d’un auteur ou certains morceaux choisis, en vers ou en prose, tirés de différents ouvrages. La préface d’une anthologie consiste donc à expliquer pourquoi vous avez entrepris cette démarche et ce que le lecteur peut retirer de sa lecture.

La préface d’un livre d’or
Un livre d’or rassemble les mots écrits par des hôtes, des invités, les membres d’un groupe d’amis ou familial… Votre préface devra remercier tous ces gens et montrer ce qui les unit, que ce soit dans le cadre d’un mariage, d’une réunion de famille, d’un vernissage ou de la création d’une entreprise.

La préface d’un livre photo
Un livre photos est un ouvrage admirable qui rassemble les photos d’un même artiste ou des photos sur un même thème. La préface peut rendre hommage au travail du photographe ou dévoiler le lien entre toutes les images.

La préface d’un livre de cuisine ou de recettes
Un livre de cuisine regroupe souvent les meilleures recettes d’un chef cuisinier. La préface peut expliquer les motivations de cette personne à cuisiner et à inventer de nouveaux plats.

C’est aussi le moment de partager sa passion pour la cuisine et pour un certain type de recettes (végétariennes, exotiques, paléo…).

La préface d’un recueil de poèmes
Publier un recueil de poèmes est un aboutissement pour tout poète. Dans la préface, c’est l’occasion de dévoiler un pan du monde onirique dans lequel est plongé l’auteur et des raisons profondes qui le poussent à coucher ses vers sur le papier.

La préface peut aussi faire comprendre au lecteur pourquoi des poésies de plusieurs auteurs ont été rassemblées dans un même recueil.

La préface d’une pièce de théâtre
Les auteurs de pièces de théâtre modernes sont assez rares. C’est donc un bel exploit littéraire de publier ce type de manuscrit.

La préface servira certainement à décrire le cadre de l’intrigue, donner des indications au metteur en scène ou aux acteurs. C’est aussi le bon endroit pour expliquer au lecteur ce qui va se jouer au travers des dialogues et l’intention profonde de l’auteur dans sa pièce de théâtre.

Vous pouvez aussi citer tous les auteurs classiques et contemporains qui vous ont inspiré et ont influencé l’écriture de cette pièce.

Pour finir, la conclusion d’une préface doit comporter deux moments. D’une part, la reprise du parcours thématique enrichie de tout ce qui a été démontré. C’est donc un exercice de brièveté. Et une ouverture qui, ici, prendra la forme d’une invitation ou d’une formule de politesse, d’autre part.

Recherche et rédaction : Géraldine Alcénat PÉPÉ