L’Immortelle Ida FAUBERT

Ida FAUBERT, de son vrai nom Gertrude Florentine Félicité Ida, est née le 14 février 1882 à Port-au-Prince en Haïti. Issue d’une famille aisée, Ida était la fille unique de Salomon Jeune Félicité (ancien président d’Haïti) et de Jeanne Marie Léonie poitiez (française). Elle était une romancière, poétesse, militante féministe et écrivaine haïtienne.

Après avoir passé une grande partie de son enfance au palais présidentiel, suite à la chute du gouvernement de son père en 1888, elle et sa famille ont parti en exil en France, où elle continuait ses études.

Elle épousa Philippe Léonce Laraque mais mais elle se divorcera pour se remarier avec André Faubert à son retour au pays (Haïti) en 1903. Avec qui elle donnera naissance à une fille prénommée Jacqueline décédée au début de sa jeunesse et Raoul Faubert en 1906.

Ida était une femme de lettres très impliquée dans le secteur littéraire et artistique du pays. Elle faisait d’ailleurs partie de la première génération de poétesses haïtiennes. Elle fréquenta régulièrement des salons littéraires qui sont alors réservés aux hommes mais elle est bien vue et encadrée par son intelligence, elle fait aussi partie du club de la génération de la ronde (1818-1915).

Elle a également écrit des courts récits parus dans des magazines en France et en Haïti.

Parmi ces différents ouvrages on peut citer :

1) Cœur des Îles ;
2) Histoire d’Haïti et d’ailleurs ;
3) Sous le soleil Caraïbe ;
4) Anthologie secrète.

Outre de ses activités d’écriture, elle a participé aux mouvements féministes de l’époque car elle voulait une femme libre et respectée, elle ne se résignait pas aux discours tenus par la société.

A partir de 1914, elle divorce de son mari Faubert pour se rendre en France et quitte définitivement le pays. Grâce aux liens tissés avec de grands écrivains, elle parvient à implanter son propre salon littéraire où elle recevait tous les jeudis artistes et écrivains.

En effet, elle a remporté le prix Jacques-Normand de la Société des gens lettrés pour son célèbre livre « Au cœur des îles » en 1939.

Elle demeura à Paris jusqu’à la fin de son dernier souffle le 23 juillet 1969.

Honneur et mérite à l’immortelle de l’écriture Ida Faubert.

Germanie FIEFFÉ