L’immortel Etzer VILAIRE
Né à Jérémie dite la cité des poètes le 7 avril 1872, décédé à l’âge de 74 ans, le 22 mars 1951 à Port-au-Prince. Fils de JEAN-BAPTISTE Joseph VILAIRE et Eugénie Clérié. Cinquième d’une famille non aisée de huit enfants, où il a reçu une éducation religieuse dans la foi protestante et le souci du travail bien fait. Il était un romancier, poète, essayiste, avocat et enseignant haïtien. Il a fait ses études primaires dans une école de son quartier. Il bénéficie d’une bourse à Port-au-Prince dans un grand collège. Il revient dans sa ville natale où il continue à se cultiver, surtout en travaillant à la lecture des grands auteurs de l’époque.
Il a commencé sa carrière comme enseignant dans un collège de jeunes filles.
En 1898, lors d’une tournée de conférences, Georges Sylvain est enthousiasmé par son dévouement à l’écriture, l’encourageant à publier son premier recueil de vers ; ” Pages d’Amour” et “Les dix hommes noirs” qui restent jusqu’à aujourd’hui un ouvrage distingué des autres. Ses titres prestigieux sont accueillis avec une grande admiration par le public, malgré les critiques adressées aux dix hommes noirs. À travers ce poème, il raconte l’histoire de dix jeunes Haïtiens désespérés et fatigués des malheurs de la vie. Dont le premier était un militant, le deuxième un orphelin, le troisième un mécanicien, le quatrième un désespéré, le cinquième un poète, le sixième un jaloux, le septième une victime de trahison, le huitième un maquisard, le neuvième un étranger dans son propre pays et le dixième un Chrétien Franck le seul a mentionné son nom.
Ils se rencontraient très souvent après leurs journées de turpitudes pour discuter de leurs maux sorts. Ils en conclurent un événement un soir où ils se sont vêtus de noir, monté sur dix chevaux blancs, au fond d’une forêt ,dans un vieux manoir délabré pour partager leurs dernièrs plats et ils répétaient à tour de rôle : l’enfer où le destin les isole. Ils se fusillaient l’un l’autre à l’exception de Franck le dernier qui devenait fou.
VILAIRE considère la sortie de ce poème comme un grand succès qui l’incitera à publier de nouveaux tels:
• Le flibustier en 1903;
• Année Tendres et Poèmes de la mort en 1907;
• Nouveaux poème 1910;
• Thanathophobe (roman inédit publié partiellement en feuilleton vers 1912).
Sa collaboration avec George Barrai, écrivain français pour qui ils ont été couronnés par l’Académie française. En outre, cet immortel de l’écriture haïtienne a reçu de nombreux titres et nominations ;
1904 commissaire du gouvernement du tribunal de Jérémie;
1905 Directeur du Lycée National de Jérémie;
1912 Prix Jules-Davaine;
1930 élu député de la ville de Jérémie.
Honneur et mérite à l’immortel de l’écriture Etzer VILAIRE !
Germanie FIEFFÉ
Promotrice de la lecture