Les Impôts de l’Église : Entre Justice Fiscale et Responsabilité Sociale

Le 02 Mai 2024, lors d’un débat animé, les Demi-Finalistes du prix PEPA 2024 ont sondé avec acuité la question épineuse : devrait-on imposer des taxes à l’Église, comme toute autre institution ?

Dans l’arène fiscale, l’exemption accordée à l’Église suscite un débat passionné sur l’équité et le rôle de l’institution religieuse dans la société moderne. Certains défendent cette exemption en mettant en avant les œuvres caritatives et le rôle social de l’Église, arguant qu’elle accomplit déjà des missions similaires à celles de l’impôt, mais à une échelle différente.

Cependant, les critiques soulignent les scandales récurrents et les abus de pouvoir au sein de certaines Églises, remettant en question leur statut d’exemption fiscale. Pour eux, une contribution fiscale de la part de l’Église serait un acte de responsabilité sociale et un signal fort de transparence et de soutien aux efforts de l’État.

Ce débat interpelle tant l’État que les Églises à un examen de conscience. L’exonération fiscale de l’Église peut être légitime si elle s’accompagne d’une responsabilité sociale et morale. Désormais, la contribution fiscale de l’Église exigera également une gestion efficace de l’État, tout en préservant son essence charitable et altruiste.

Wentchelson Isaac KING
Responsable de discipline, Prix PEPA 2024