L’engagement des jeunes, un facteur qui peut améliorer leur qualité de vie
L’engagement est l’acte par lequel on s’engage à accomplir quelque chose ; promesse, accord ou contrat par lequel on est lié. En effet, pour les jeunes, s’impliquer signifie avant tout avoir une attitude citoyenne et solidaire. De nombreux jeunes choisissent de s’engager dans la vie sociale, y compris le travail culturel, éducatif, sanitaire et politique, à différents niveaux, local, national et international.
Malgré cela, on entend dire que le manque d’engagement est une caractéristique des jeunes générations, mais qui finalement s’étend à l’ensemble de la population, à la société en général. La montée de l’individualisme est un constat observé à l’échelle internationale et qui semble concerner tous les types de sociétés. Dans le même temps, on assiste à des positionnements individuels et collectifs de plus en plus marqués (repli sur soi, rejet de la différence, montée du communautarisme, etc.), à des comportements et idées attirés par les extrêmes et au développement de la radicalité en tout genre.
En interrogeant les acteurs socio-éducatifs qui travaillent avec les jeunes, tous se sentent concernés par la question de l’engagement, qui est un enjeu majeur dans leur travail avec les jeunes. Ils ont pour point commun de favoriser la participation des jeunes aux actions éducatives mais aussi de les accompagner en tant que « citoyens d’aujourd’hui et de demain ».
Comment faire participer les jeunes ? Bien qu’ayant des objectifs communs, les pratiques des professionnels sont relativement cloisonnées et peuvent reposer sur des approches différentes. Missions locales, services jeunesse, assistantes sociales interrogent et évaluent leurs pratiques au niveau national, par rapport aux spécificités de leurs missions, mais croisent encore trop rarement leurs regards malgré un travail en commun sur les territoires.
A cet effet, Chasta DOUCHARD, Ambassadrice de PEPA Education Agency, partage sa compréhension sur le manque d’engagement des jeunes.
Je pense que plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de ce manque d’engagement, dont la peur d’échouer. Cette peur d’échouer englobe le manque de confiance en soi; l’excès d’introversion où la peur de se lancer et la peur d’être trop sous les projecteurs sont grandes, juste pour ne pas attirer l’attention; le fait de ne pas être sûr(e) de soi dans ce que l’on entreprend; la méfiance provoquée par l’insécurité sociale, en prenant en compte la situation de notre pays où dans de nombreuses familles, la prudence est tellement de mise qu’elle devient une forme de paranoïa (le fait de sortir de sa zone de confort est perçu beaucoup plus dangereusement que celui de sauter d’un avion), et bien d’autres encore…
Mais, toujours selon moi, il ne s’agit pas uniquement de peur au sujet de ce manque d’engagement de la jeunesse pour un avenir meilleur, il est aussi question de découragement, de manque de motivation, de perte de temps sur les réseaux sociaux car on ne les utilise pas vraiment à bon escient.
Je dois dire aussi que la jeunesse, surtout celle haïtienne, est souvent démotivée par le manque d’encadrement… Pourtant, tout n’est question d’unité dans ce que l’on fait, car chacun, en posant sa pierre, contribue dans l’établissement d’un changement collectif.
Pas besoin d’être chef de file pour poser sa pierre pour un avenir meilleur;
Pas besoin de toujours être sous les projecteurs pour apporter un changement positif.
C’est cela que les jeunes doivent comprendre et ainsi s’unir pour changer car “ensemble on va plus loin”, comme le dit le proverbe africain.
Selon l’Ambassadrice Chasta DOUCHARD, la principale raison pour laquelle les jeunes ont peur de s’engager est la peur de l’échec. Pour vous engager, nous allons partager avec vous cinq clés pour surmonter cette peur et oser se lancer.
- Revoir ses pensées sur l’échec pour dépasser sa peur;
- Considérer la défaite comme un apprentissage;
- Voir la réussite comme un cheminement;
- Prendre conscience que l’échec ne dit rien de soi;
- Mesurer les risques pour combattre la peur de se tromper.
Après avoir chassé cette peur, montrez votre engagement en adhérant à une association. Quelle que soit la cause pour laquelle vous vous engagez, et au-delà de l’aspect valorisant de l’expérience de bénévolat social, il s’agit ici de développer votre potentiel en sortant volontairement de votre zone de confort.
En effet, l’expérience de l’engagement social vous prépare à la vie professionnelle dans son ensemble. A cette étape de votre vie, les notions de terrain, de travail en équipe, de gestion de projets concrets… sont un territoire qui vous est encore inconnu. Et c’est tout à fait normal, d’où l’intérêt de l’engagement social comme première “vraie” expérience professionnelle, qui permet le développement de compétences difficiles à acquérir en classe. C’est aussi une bonne mesure de vos performances, de votre capacité à innover, de votre envie d’évoluer, d’aller de l’avant et de vos motivations en situations réelles.
Pour finir, l’engagement social est une opportunité pour l’étudiant de développer des compétences humaines, managériales et des savoir-être, essentiels à la bonne intégration d’un marché de l’emploi désormais ultra compétitif. Il s’agit donc, souvent, de satisfaire une volonté personnelle et professionnelle pour l’étudiant, de casser la routine et de se sentir utile. En outre, l’expérience du bénévolat, par son aspect formateur, est largement appréciée par les employeurs. Ce sont là, en vrac, quelques raisons qui poussent les jeunes étudiants à s’engager dans des activités sociales bénévoles. Des raisons qu’il convient par ailleurs de détailler.
Recherche et rédaction : Géraldine Alcénat PÉPÉ