L’Ambassadrice de PEPA défie le statut quo et boucle en beauté le mois de janvier

Après cinq (5) sorties de la rubrique « Osons lire dix pages » et une première pour « An n kore Lekti Kreyòl » sur la page de PEPA Education Agency, l’Ambassadrice de PEPA défie le statut quo, réalise sa toute première activité en présentiel et boucle en beauté le mois de janvier à travers la voix de Marie Chrismine GÉDÉON… 

Ce samedi 28 Janvier, alors qu’une atmosphère de crainte liée aux derniers évènements tragiques de la semaine règne encore dans la zone métropolitaine, la troisième ambassadrice du Centre Éducatif Haïtien Chasta DOUCHARD ouvre les prémices d’une série de conférences qui seront présentées tous les derniers samedis du mois. La jeune représentante de PEPA avance que ces conférences ont pour but d’aider les jeunes à changer leur vision des problèmes auxquels ils sont confrontés et leur permettre de concrétiser des actions en vue d’atteindre leurs objectifs.  

Réalisée dans le siège de l’Eglise Nazaréen de la commune de Pétion-Ville, la conférence a été présentée par Marie Chrismine GÉDÉON, l’actuelle Rédactrice en Chef de PEPA Education Agency, autour du thème : « Comment cultiver de bonnes habitudes dans une société chaotique. » De son coté, Christopher Verciné, un jeune membre admiré de PEPA, tenait lieu de modérateur dans le cadre de cette conférence assistée par un public composé majoritairement de jeunes. Brillaient par leur présence l’Assistante Directrice Générale de PEPA Education Agency, Madame Germanie FIEFFÉ et le Directeur du Prix PEPA 2023, M. Wood Jude JEAN.   

En effet, lors de sa brillante intervention, quatre points capitaux ont constitué le squelette de sa démarche : une définition de l’habitude, la distinction entre bonnes et mauvaises habitudes ; pourquoi et comment développer de bonnes habitudes dans une société chaotique ?  

Généralement, l’habitude fait référence à une manière d’être, une façon d’agir au quotidien. Parallèlement, la psychologue Carla Marie Manly, comprend l’habitude comme étant une série de comportements répétitifs composés de trois éléments principaux : un signal qui renvoie à la cause de l’habitude ou l’élément la déclenche, le comportement qui s’assimile à l’action posée et l’impact ou les conséquences découlant du comportement. 

Par la suite, la conférencière  a démontré que les habitudes sont qualifiées de bonnes ou mauvaises par rapport aux résultats qu’elles engendrent. Ainsi, une habitude est considérée comme bonne si ses conséquences sont favorables à l’individu. En revanche, elle sera vue comme mauvaise s’il produit des effets néfastes sur la vie de l’individu. Par exemple, fumer est une mauvaise habitude car cette pratique nuit à la santé alors que lire est une bonne habitude. Cette démarche s’inscrit également dans un cadre collectif. 

En outre, la jeune étudiante en communication sociale a soulevé la nécessité de cultiver les bonnes habitudes et de rejeter les mauvaises car elle affirme que les bonnes habitudes produisent des impacts bénéfiques chez l’individu et l’aide a mieux s’épanouir. D’ailleurs, selon certains chercheurs, les bonnes habitudes baissent considérablement le niveau de stress chez l’individu. 

Plus d’un pense que cultiver de bonnes habitudes est un exercice qui parait plus aisé pour certains que d’autres. Pourtant, la conférencière a soutenu que cette pratique est accessible à tout le monde et a proposé un processus sur lequel ses nombreuses recherches semblent se concorder. Ainsi, l’étape fondamentale pour développer de bonnes habitudes est de se fixer un objectif qui doit être SMART c’est-à-dire spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporel. De surcroit, il faut aussi créer des conditions favorables liées  à l’habitude qu’on souhaite développer. Par exemple, se mettre dans un environnement où on peut puiser des éléments nous permettant. Aussi, il faut changer son identité ou sa manière de se voir et d’être vu tout en cherchant l’approbation sociale avec ceux qui connaissent nos objectifs. La conférencière a avancé qu’il est important d’apprendre à célébrer chacune de nos « petites » victoires qui correspondent au progrès que l’on fait au cours du processus. 

Il est vrai qu’en Haïti, c’est difficile de poursuivre ses objectifs à cause de sa situation socio-économique et politique gangrénée par l’instabilité, l’insécurité et d’autres dérives. Voici pourquoi Marie Chrismine G. exhorte son public à apprendre à transformer ses obstacles en opportunités. « La situation du pays ne doit pas nous servir d’excuse pour rompre à nos bonnes habitudes. Chaque étape interrompue par des éléments indépendants de notre volonté nous offre l’opportunité d’entamer ou d’atteindre un autre objectif subsidiaire. En temps de crise par exemple, on peut profiter de la rupture imposée aux activités habituelles pour lire ou s’adonner à d’autres pratiques qui pourront nous être bénéfiques à l’avenir. », a-t-elle soutenu devant l’assistance accrochée fermement à ses lèvres. Son intervention s’est soldée avec des témoignages recueillis d’une jeune étudiante sur les implications personnelles du sujet traité et d’autres questions auxquelles elle a répondu avec brio.    

Pour conclure cette fructueuse journée, l’Ambassadrice Chasta D. a intervenu en vue de se prononcer sur les nouvelles perspectives de cette toute première conférence et remercier l’assistance. De son coté, le Directeur du Prix PEPA 2023 a invité les jeunes de 17 à 20 ans à prendre part à la quatrième édition du plus grand concours national de lecture à voix haute en Haïti en les informant sur les nombreux avantages que ce challenge offrent, tels que les primes en argent, les cadeaux divers et l’accès à intégrer la belle famille de PEPA.  

Wood Jude JEAN