L’immortelle Yanick JEAN
Née le 10 mai 1946 à Port-au-Prince, Haïti, Yanick JEAN a marqué les domaines de la poésie, de la peinture, de la décoration et de la littérature. Peu connue de son vivant, elle est aujourd’hui reconnue comme une figure essentielle de la culture haïtienne, grâce à la réédition posthume de son recueil de poèmes “La fidélité non plus” en 2003, permettant à une nouvelle génération de découvrir son œuvre.
Yanick JEAN a grandi dans une famille aisée de Port-au-Prince, ce qui lui a permis de s’épanouir dans un environnement propice à la culture et à l’art. Dès son plus jeune âge, elle a été attirée par les arts, notamment la peinture et la poésie. Son talent l’a rapidement distinguée, lui ouvrant les portes des cercles intellectuels haïtiens.
En 1968, après des études et une participation active dans divers groupes d’intellectuels, l’écrivaine s’installe à New York avec son époux, le dramaturge Syto Cavé. Leur mariage, bien que créatif et productif, se termine en 1983 par un divorce, à la suite duquel Yanick décide de retourner en Haïti.
La peinture était l’une des nombreuses passions de Yanick Jean. Ses œuvres, souvent exposées tant en Haïti qu’à New York, offraient un regard intime sur le quotidien des femmes haïtiennes, capturant avec sensibilité et finesse leur vie et leurs luttes. Son art, vibrant et expressif, demeure un témoignage poignant de son engagement envers son pays et ses compatriotes.
En 1982, juste avant son retour en Haïti, Yanick Jean publie son premier recueil de poèmes, “Recommencer Paule”. Ce recueil est suivi en 1986 par “La fidélité non plus”, qui reste l’une de ses œuvres les plus reconnues. Son talent littéraire ne s’arrête pas là ; elle a également écrit un roman, “Joyeuse des distances”, qui reste encore inédit.
Yanick JEAN est décédée le 10 juin 2000, mais son influence continue de se faire sentir. La réédition de ses œuvres a permis de raviver l’intérêt pour son travail et de reconnaître sa contribution exceptionnelle à la littérature et aux arts haïtiens.
En l’honneur de Yanick JEAN, il est crucial de continuer à célébrer et à préserver son héritage. Sa vie et son œuvre sont des témoignages vivants de la richesse culturelle haïtienne, et son nom doit rester gravé dans la mémoire collective.
Honneur et mérite à l’immortelle Yanick JEAN
Germanie FIEFFÉ