Sous les feux du débat : Le racisme, entre opinion et délit
Débat sur le racisme clôturant le mois de février, représentant le mois des Noirs. Les lois contre le racisme et les discours de haine interdisent la discrimination, allant de l’intimidation au dénigrement et à la violence.
La quatrième séance de débat du département de formation a eu lieu le 23 février, sous le thème “Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit”. Les équipes étaient composées de membres influents du Centre Éducatif Haïtien, avec les équipes POUR Wadline DASSAS et Germanie FIEFFÉ, et les équipes CONTRE Christopher VERCINÉ et Jose-Dentha DENOYER.
Germanie FIEFFÉ, défenseur de l’équipe POUR, a défini le racisme comme une attitude de mépris envers une personne ou un groupe selon leur race ou culture. Elle a souligné les diverses manifestations du racisme, telles que coups, insultes, dénigrement, discrimination, diffamation publique et violations des droits humains. Sa coéquipière a ajouté que la liberté d’expression ne justifie pas les actes racistes, citant la Convention Internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale adoptée par l’ONU en 1965.
L’équipe CONTRE a argué que le racisme peut être considéré comme une opinion, basé sur un jugement personnel. Ils ont souligné que bien que la loi interdise le racisme, cela ne le classe pas nécessairement comme un délit.
Le débat s’est intensifié avec Mme DASSAS affirmant que le racisme n’est en aucun cas une simple opinion, car il cause du tort et est formellement interdit par le cadre juridique. Les répliques ont porté sur le massacre des Haïtiens dans un pays voisin, l’équipe POUR soulignant que c’était un acte de racisme visant à exterminer la population haïtienne de l’autre côté de la frontière, tandis que l’équipe CONTRE a affirmé que le massacre était une réaction à des vols et un manque de respect envers les biens du gouvernement.
La modératrice, Mme Chasta DOUCHARD, a conclu en prodiguant des conseils sages aux débateurs et au public, soulignant que même si le racisme n’était pas toujours sanctionné, il ne devrait jamais être une pratique acceptable. Elle a appelé à promouvoir l’égalité et l’équité dans la communauté et partout ailleurs.
Kethlène ALTIDOR