L’Immortelle Marie-Célie AGNANT

Les Immortelles de l’écriture avec Germanie FIEFFÉ

Marie-Célie AGNANT est une Québécoise d’origine haïtienne. Née en 1953 à Port-au-Prince, Haïti, c’est en 1970 qu’elle s’installe à Montréal. Elle est romancière, nouvelliste, poète, traductrice, interprète et enseignante car elle est titulaire d’un diplôme d’enseignement du français. Elle était une enfant très solitaire malgré la présence de sa famille. Elle a également vécu le traumatisme du martyre subi par la population de la dictature du régime duvaliériste.

Pour Marie-Célie, “l’enfance sous Duvalier, c’est la peur et le désespoir du silence.” parce qu’à cette époque il n’y avait pas de liberté d’expression, les gens refoulaient leur douleur en eux-mêmes. Elle a découvert l’amour de la lecture dès son plus jeune âge, elle prenait parfois plaisir à lire des livres sans même les comprendre. Marie-vieux Chauvet est l’auteure haïtienne qui l’a le plus influencée, elle rêvait même d’écrire comme elle. L’écriture occupe une place très importante dans la vie de Marie-Célie, c’est une activité qu’elle exerce pleinement depuis quelques années. Pour elle, l’écriture est un grand questionnement, grâce à l’écriture elle s’interroge sur tout ce qui se passe dans son entourage et lui permet d’acquérir toute une diversité de réponses. La majorité de ses textes se déroulent autour de thèmes tels que : la solitude, l’exil, le racisme, la condition de la femme, on peut même voir des femmes très présentes dans ses écrits, Prenons le cas de cette phrase où elle fait un nom direct pour les femmes à rester debout malgré les turpitudes dans son livre Les femmes au temps des prédateurs.

En plus de son amour pour la lecture, Marie-Célie est passionnée de théâtre et depuis une vingtaine d’années elle travaille avec le théâtre Bread and Puppet au Vermont. A travers de nombreuses tournées internationales où cette femme de lettres présente des conférences, des présentations, des échanges, elle a eu un parcours littéraire très riche. En tant qu’auteur Marie-Célie a déclaré que c’est par des rencontres avec ses lecteurs qu’elle peut valider un texte, que le message soit passé ou non. Entre roman, nouvelle, poésie mais aussi livres pour la jeunesse, ce qui n’était pas trop courant à son époque. Beaucoup de ses œuvres ont été traduites en anglais, espagnol, néerlandais, italien et coréen.

Romain :

1) La dot de Sara;

2) Le livre d’Emma ;

3) Un alligator nommé Rosa ;

4) Les femmes au temps des prédateurs.

Nouvelles :

1) Silence comme du sang ;

2) Des nouvelles d’ici, d’ailleurs et de là-bas.

Poésie :

1) Cicatrices ;

2) Et puis parfois parfois ;

3) Femmes des terres brûlées.

Littérature jeunesse :

1) Alexis d’Haïti ;

2) Alexis, le dire de Raphaël ;

3) Noël de Maïté ;

4) Maria, Maria, Maria ;

5) Vingt petits pas vers Maria ;

6) L’oranger magique ;

7) La légende du poisson amoureux.

Marie-Celie AGNANT a remporté plusieurs prix de distinction. On peut citer : En 1995, finaliste du Prix littéraire Deschamps ; En 1997, elle a été finaliste pour le Prix du Gouverneur général; En 2007, elle remporte le prix des petits-enfants du Gros Sel ; Elle a remporté le prix de création en prose de la Cultural Periodicals Development Society en 2014; Pour son troisième recueil de poèmes “Femmes des terres brûlées”, elle a reçu le prix Alain-Grandbois en 2017. Elle vient d’être nommée poète officielle du parlement le 1er février 2023 pour un mandat d’un an.

Honneur et mérite à l’immortelle de l’écriture Marie-Celie AGNANT.

Germanie FIEFFÉ

Étudiante en Communication des Affaires