L’immortel Dantès BELLEGARDE

Les Immortels de l’écriture avec Germanie FIEFFÉ

Dantès BELLEGARDE de son vrai nom Dantès Louis BELLEGARDE est né le 18 mai 1877 à Port-au-Prince. Il était un enseignant, avocat, essayiste, diplomate et écrivain haïtien. Époux de Cecille SAVAIN institutrice, il aura sept enfants.

Après ses études scolaires au lycée Pétion à Port-au-Prince, il obtient une licence en lettres et sciences. Il a commencé des études de droit à la faculté de droit de Port-au-Prince. EN 1897, il devient instituteur au Lycée Pétion où il enseigne la littérature et la philosophie. Durant cette même période, il fonde la revue littéraire La Ronde (1898 à 1902) aux côtés de Pétion Gérôme et Justin Godefroy ainsi que la revue littéraire et scientifique (1911 à 1912).

Bien que Dantès soit issu d’une famille malheureuse, il croyait en l’éducation et avait une carrière politique très influente. Prenons l’exemple de son arrière-grand-père paternel, Jacques Ignace Fresnel, ancien officier et qui fut le premier à occuper le poste de Ministre de la Justice d’Haïti et son grand-père maternel, le Général Jean-Louis BELLEGARDE ancien Gouverneur de Port-au-Prince . Tout cela motive Dantès et fait de lui un homme politique engagé auprès du peuple haïtien jusqu’à la dénonciation de l’occupation militaire américaine (1915-1933).

De par son implication dans les affaires politiques, il a occupé plusieurs postes :
En 1911, il est agent comptable à la Banque Nationale de la République d’Haïti.
Entre 1918 et 1921, il est ministre de l’Éducation nationale et de l’Agriculture sous la présidence de Philippe Sudre Dartiguenave. Pendant son mandat de ministre de l’Éducation, il s’est battu pour renforcer le système scolaire et augmenter les salaires des enseignants.

Sa carrière de diplomate débute en 1920 à Paris et à Washington lors de ces différentes missions comme délégués d’Haïti à la Société des Nations, à Genève, au Vatican il en profite pour critiquer à voix haute l’occupation américaine en Haïti.

En dehors de ses activités, Dantès consacre une partie de son temps à l’écriture (discours, mémoires, articles de journaux) dont une grande partie de ses ouvrages est consacrée à l’histoire d’Haïti.
Énumérons-en quelques-uns :

  1. L’occupation américaine ;
    Pour une Haïti heureuse ;
    Dessalines a parlé ;
    La résistance haïtienne ; Histoire du peuple haïtien;
    Haïti et ses problèmes ;
    La nation haïtienne parle.

Il a reçu la Légion d’honneur du gouvernement français en 1922.

De retour au pays en 1936, il devient directeur de l’École normale supérieure

Le prix Auguste-Furtado lui est décerné en 1906 et le prix de la langue française en 1918 par l’Académie française.

Dantès BELLEGARDE est décédé le 16 juin 1966 à Port-au-Prince, Haïti.

Honneur et mérite à l’immortel Dantès BELLEGARDE.

Germanie FIEFFÉ